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Allemagne - Pays-Bas

jour 25

Hambourg - Amsterdam

1 août 2025

Aujourd’hui, c’est le dernier trajet en train. Il est temps de faire un bilan. Je ne sais pas trop ce qu’il faut dire.

Ce n’était pas facile, mais ce n’était pas non plus compliqué. Je suis très contente d’avoir réussi à arriver à Amsterdam à temps et de ne pas être restée perdue dans une forêt au fin fond de la Norvège, où j’aurais dû faire de la survie. J’avais un peu peur de ça. J’ai seulement perdu mes savons, ma brosse à dents et mon dentifrice. Ça va, j’aurais pu perdre des choses plus graves. Ce qui a facilité les choses, c’est que ma maman était toujours là pour m’aider à distance. Mais aussi, le plus dur est de partir, je pense, parce qu’une fois qu’on y est, on fait les choses par étapes. Et ça se fait. C’est vraiment ça, une étape après l’autre, et ce n’est pas si compliqué que ça. Avec les technologies d’aujourd’hui, c’est aussi très facile de voyager, car il y a l’application Interrail où je trouve mes trains, mes itinéraires, une autre application pour trouver un logement, une autre pour avoir une carte interactive qui me dit où je suis et comment aller où je veux aller. C’est génial quand même, c’est difficile de se perdre (sauf dans le port d’Hambourg ou de Hirtshals — ça m’a marquée). J’adorais les ports, mais maintenant je les aime un peu moins.

J’ai beaucoup aimé être seule. En fait, je sais que j’aime être seule, mais d’être en voyage seule pendant un long moment, je ne savais pas si j’allais apprécier. Et je n’ai pas rencontré beaucoup de personnes. Assez pour ne pas regretter de ne pas avoir beaucoup parlé aux autres, et pas trop non plus. Et en fait, ce n’est pas possible de créer des liens avec des gens quand on voyage comme ça et qu’on passe seulement deux ou trois jours sur place.

Le trajet d’aujourd’hui était compliqué parce que je suis restée bloquée à Osnabrück, j’ai dû attendre environ 3 heures. Dans un des trains, il y avait un grand groupe d’hommes qui parlaient très très fort en allemand, ils chantaient et criaient, ils avaient l’air de faire la fête. Dans un autre train, un bébé pleurait et criait, c’est plus triste. L’attente, le bruit, les trains supprimés, c’est fatiguant. Ce matin, j’ai fait le mauvais choix de mettre des chaussettes pas assez longues, donc j’avais froid aux chevilles. Il fait toujours froid dans les trains et dehors aussi, maintenant. Il pleut aussi.

Ce trajet a été très long, mais à 20h15 je suis arrivée à l’hostel où je passerai un mois. J’ai pu faire ma lessive. Ça fait du bien d’avoir des habits propres. Et je me suis reposée tranquillement, j’ai le temps. J’ai organisé mes vêtements dans l’armoire, car je reste un mois. La chambre est très bien, elle contient 4 lits. Il y a de la place, ça ira bien pour un mois. Et l’auberge est très animée, il y a un grand espace avec des tables, une table de ping-pong et il y a des activités le soir, je crois. Je verrai bien. C’est vraiment très bizarre d’avoir « fini » le voyage, mais en fait, ce n’est pas vraiment fini parce que je reste ici. D’un autre côté, c’est quand même fini parce que je commence bientôt mon stage. Ça fait du bien de se poser à un endroit pour un long moment.

Carnet de Nord