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Semaine 6

8 - 14 setembre 2025

Semaine six



Mardi

Lundi et mardi, j’ai travaillé sur un projet que j’avais commencé au début de mon stage. C’est un long projet, assez difficile, j’ai fait beaucoup de recherches et c’est bientôt le moment de présenter aux clientes. J’ai une bonne direction qui sera présentée. C’est vraiment difficile parce que je ne suis pas très sûre de ce que je fais et ce n’est pas facile de savoir si ça va convenir aux clientes, car c’est très personnel.

J’ai aussi de la peine à m’exprimer vraiment bien en anglais. D’un côté, je suis contente de savoir communiquer en anglais, mais en même temps c’est quand même très difficile et je n’arrive pas à expliquer tout ce que j’ai envie d’expliquer. C’est normal que ce soit difficile comme expérience. Et si ce n’était pas difficile, ça aurait beaucoup moins de valeur. Je suis là pour apprendre, pour me challenger, pour faire des expériences et si c’était trop facile, ça ne servirait à rien !

Mardi, j’ai commencé un nouveau projet. Susanne a commencé mon briefing en me disant qu’elle voulait me challenger. J’ai eu peur, car j’avais l’impression que c’était déjà assez challengeant comme ça… En fait, je dois m’occuper de créer l’identité visuelle de l’école que nous avons visitée vendredi. Elle m’a demandé de commencer en cherchant 3 directions que je devrais présenter à elle et à Michiel ce vendredi. Elle m’a expliqué que mon problème est que je manque de prise de décisions et de confiance. J’ai l’habitude de faire énormément de recherches quand je travaille sur un projet graphique. Cela me permet d’être sûre de tout essayer et de trouver la meilleure solution. Pour un client, on ne peut pas montrer tout ça et lui demander de choisir. Il faut d’abord trier nos recherches, les filtrer et ne garder que le meilleur : 2 ou trois propositions finales à montrer au client. Donc, ce que je dois faire, c’est travailler à ma façon, comme d’habitude, mais à la fin, choisir 2 ou 3 idées et les présenter en expliquant pourquoi ce sont les meilleures solutions. Je pense que le fait de travailler dans une vraie équipe de designers, d’être nouvelle, d’être stagiaire, de travailler pour de vrais clients, de ne pas parler la langue, d’être jeune, et plein d’autres raisons que j’oublie, fait peur. À l’école, c’est aussi stressant, mais c’est différent. On travaille pour soi. On doit prendre soi-même les décisions et si ce sont les mauvaises, ça impacte seulement notre note personnelle.

Mercredi

Il commence à faire froid. Surtout le matin. Dès que le soleil se couche, il fait froid, logique. Le matin, c’est particulièrement désagréable, ça rend le lever plus difficile. En fait, je dors bien, je n’ai pas froid, mais quand il faut sortir du lit, il fait vraiment très très froid. Pas vivement l’hiver. J’enclenche un petit chauffage, mais ça prend du temps à chauffer une si grande maison… Donc j’ai fait l’acquisition d’un minuteur de prise, je peux régler une heure à partir de laquelle il faut mettre en marche le chauffage, un peu avant mon réveil, et quand je me réveillerai, il fera chaud ! Génial ! On verra demain si ça aura marché. À part le froid, je suis contente de mon logement. Et aussi les douches, je n’aime pas beaucoup, parce qu’il faut payer 1 euro pour 4 minutes de douche et ce sont ces douches qui sont collées au plafond, donc je n’aime pas trop. Ce qui est bien, c’est que je ne perds pas de temps.

Jeudi

Verdict du chauffage : c’est tip top. C’est quand même un peu plus agréable d’avoir du chaud en se réveillant. Aujourd’hui, il n’y avait que Thom au bureau. Ça nous a permis de faire plus connaissance. Lui, il ne travaille pas chez Wij Studio, il est indépendant, mais loue un bureau dans le studio. Il est graphiste/typographe, il crée beaucoup de lettrages, par exemple pour des logos, et fait aussi des identités visuelles. Je lui ai demandé s’il pouvait me montrer son travail et c’était vraiment très intéressant. Du coup, je lui ai aussi montré quelques travaux que j’ai faits à l’école.

À 14h, je suis partie à Weesp pour mon rendez-vous avec la Commune d’Amsterdam afin d’obtenir mon numéro BSN, obligatoire quand on vit 4 mois ou plus à Amsterdam. C’était un peu plus d’une heure de trajet et je me suis pris la pluie. Le point positif, c’est que j’ai pu essayer mon nouveau pantalon de pluie jaune. Je pense que c’était vraiment une bonne idée de l’acheter en jaune plutôt qu’en noir, ça met de meilleure humeur. Le rendez-vous s’est bien passé, ce n’était pas si compliqué que je le pensais : j’ai juste donné des papiers et elle a écrit plein de choses dans son ordinateur, puis elle m’a donné mon numéro. Je m’attendais à plein de questions, une longue discussion compliquée en anglais, une vérification de plein de choses, mais en fait non.

Au studio, ils mettent la radio. Ils écoutent une radio parisienne parce qu’ils trouvent que les radios néerlandaises sont trop bruyantes, je crois. C’est une radio pas mal, moi je préfère écouter ma musique que je peux choisir, donc je le fais quand même dans mes écouteurs. Cette radio diffuse plein de choses différentes, il y a souvent du jazz et moi je n’aime pas tellement le jazz… L’autre jour, une chanson est passée et elle m’a interpellée. C’était assez insupportable et on a rigolé avec Susanne comme c’était bizarre. Je l’ai shazamée. C’était « C’est normal » de Brigitte Fontaine et Areski Belkacem. C’est du jazz. En fait, ce sont deux personnes qui discutent sur le fait qu’ils sont en train de mourir dans un incendie. La chanteuse pose des questions, elle ne comprend rien et le chanteur explique scientifiquement ce qu’il se passe exactement. C’est très absurde. La mélodie est joviale. En fait, ils parlent d’une catastrophe et entre les phrases ils chantent « la la la la la ». C’est très drôle. Je vous recommande. C’est très bizarre, j’aime bien ce genre de bizarrerie.



Vendredi

Ce matin, il pleuvait. J’ai fait du vélo sous la pluie. Cet après-midi, le cameraman est venu pour filmer la vidéo de moi qui me présente en tant que stagiaire chez Wij Studio et qu’ils vont publier. J’étais vraiment très stressée, j’avais le même sentiment que quand on passe un examen. J’avais préparé un petit texte dans la journée, mais j’avais vraiment très peur de ne pas savoir bien parler en anglais. Finalement, il était très sympathique et c’était un bon moment. Je crois qu’on comprend ce que je dis.

Carnet de Nord